«Nous autres en Alsace, on est celtique il n’y a pas à dire on est celtico-germano-romano – (et donc aussi égypto-syriaco-illyrio-ibério-dalmato-partho-soudano-palestinien) – français comme Minuit chrétiens et au-dessous d’un certain niveau de bourgeoisie catholiques comme un seul homme».

Jean Paul de Dadelsen, poète alsacien de langue française
Oncle Jean dans Jonas NRF Poésie Gallimard page 120

Cette magnifique citation de Jean Paul de Dadelsen, poète alsacien de langue française, en plus de son contenu drôle de vérité, offre l’avantage de permettre à chacun de l’adapter, l’enrichir, y rajouter par exemple des confluents (les petits ruisseaux font les grandes rivières), la commenter selon son propre cas.
Tenez, moi, par exemple, quoique au-dessous d’un certain niveau de bourgeoisie, de descendance paternelle catholique, j’ai tout de même reçu le baptême parpaillot -s’esch a so – certes, bien infirmé par la suite.
On peut se livrer ainsi à de multiples variations.
La question de toute façon n’est pas tant de savoir d’où l’on vient mais où l’on va et c’est bien là que le bât blesse.
L’homme, la femme, sont appelés à devenir ce qu’il et ce qu’elle sont.
Dadelsen parlait de : « faire ce que l’on est né pour faire » Ce qui ne peut se réaliser qu’avec les autres .
C’est sans doute pourquoi il fustigeait aussi cette « stupide Alsace qui croit se suffire à elle-même »

Bernard Umbrecht