On le sait : les Grecs anciens l’ont ainsi nommée avec une combinaison de dêmos, « peuple » et krátos, « pouvoir », ou encore kratein, « commander ». Mais quand le « peuple » n’y croit plus, quand il pense que ses élus ne pensent à lui qu’à la veille des élections… Et quand il décide par référendum mais que le pouvoir n’en tient pas compte, quand il constate que le pouvoir économique (non élu) a pris le dessus sur le pouvoir politique, il se passe ce que nous avons vu, une fois encore dimanche : une grande partie du peuple ne vote plus.

Il y a toujours le dêmos et il y a toujours le krâtos… mais ils ne marchent plus ensemble… Et l’histoire nous a prouvé que ces périodes sont fécondes de mauvaises passes pour les gens et surtout pour les plus humbles d’entre eux…

>La perspective de la création d’une « 6e République » est une idée novatrice et on peut y adhérer aisément. Mais cela ne suffit pas pour réconcilier le dêmos avec le krâtos… Il faut des choses plus concrètes et plus accessibles dans l’immédiat.

En décembre, nous voterons pour les Régionales dans un nouveau contexte. Les « grandes » Régions signifient une nouvelle concentration des pouvoirs loin de la population.

L’Alterpresse68 souhaite ouvrir un large débat sur un renouveau démocratique : proportionnelle, referendum, participative, citoyenne… tout cela aura sa place.

Mais le premier objectif c’est bien chercher comment rendre son pouvoir au peuple.

Le 20 mai prochain, nous organiserons un premier débat avec le thème de la Grèce où le peuple a voté pour un programme… que la grande majorité des « amis » européens lui interdisent… Est-ce cela le « renouveau démocratique » que nos dirigeants actuels ont en perspective ?

Il est grand temps d’ouvrir d’autres pistes…

Michel Muller