Déjà moderne, la « gauche »
A l'époque, c'était Jean-Marie Bockel (PS) qui décidait de tout : c'est par une déclaration au journal L'Alsace que le maire a informé ses conseillers municipaux et ses concitoyens en juin 2004 : «Je vous annonce un scoop. J’ai pris la décision de généraliser le système (du vote électronique) dans tous les bureaux mulhousiens pour 2007»(1). Ça tombait bien : les ordinateurs de vote étaient fortement préconisés par le ministère de l'intérieur, dirigé alors par un certain Nicolas Sarkozy, adepte fervent de cette technique depuis 2003. Si bien que cette « modernisation » de la ville de Mulhouse entrait en phase avec les projets de carrière de son maire, encore étiqueté PS. Ce qu'on appellera plus tard « la gauche moderne » prenait forme, concrètement.
Quand, en s'appuyant notamment sur les travaux d'un groupe national(2), un collectif local a tenté de dénoncer le coût et les dangers du vote électronique mis en place à titre expérimental à partir de 2004 dans ...

 

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