On se souvient d’une double métaphore qui avait fait florès sur les ondes dans les décennies précédant la fin du bloc soviétique : « l’hôte de la Maison Blanche et le maître du Kremlin » était une formule rabâchée par les journalistes pour désigner les dirigeants respectifs des Etats-Unis et de l’URSS.
Au-delà de la réalité, et même si un Ronald Reagan n’était nullement moins autoritaire qu’un Gorbatchev, l’expression ressassée à souhait suggérait en filigrane qu’aux postes de commande des deux grandes puissances se trouvaient de part et d’autre un « gentil » et un « méchant », un champion de la liberté scrupuleusement respectueux de la démocratie face à un dictateur autocrate et tyrannique : la formule se suffisait à elle-même et dispensait son utilisateur de toute analyse plus poussée.
Difficile, au vu du résultat des dernières présidentielles états-uniennes, de recycler le procédé, mais on n’est à l’abri de rien …
Le "patron"
Dans un registre similaire, l’utilisation fréquente, ...

 

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