Les propos récents de Nadine Morano affirmant que la France serait « un pays de race blanche », ont relancé la question de la présence d’un mot devenu fâcheux dans les textes officiels de la République. Sans doute qu’au vu des résonances qui ont investi le terme, sa suppression peut être souhaitable. Néanmoins, un petit doute est permis.
D’abord, parce que ce serait céder au détournement de ce mot, désormais inéluctablement adossé à celui de « racisme » (originellement « racialisme »), théorie qui introduit une inégalité et une hiérarchie de valeurs entre les groupes humains.
Ensuite, parce qu’il faudra bien lui substituer un autre, dans les formules du genre : « … sans distinction de race, de religion, de croyance ». Ne pas le faire s’exposerait à légitimer une discrimination sur la base de ce que l’on ne veut plus nommer. Type, groupe, peuple, ethnie ? Rien de bien satisfaisant.
De plus, ce qui est en jeu dans l’expression utilisée par Nadine Morano n’est pas la validité du term...

 

Pour accéder à l'article, merci de vous identifier, ou soutenez-nous en vous abonnant ICI.