lepoingL’Association Information – Pluralisme – Débat citoyen (IPCD) ne pouvait se contenter d’appeler au pluralisme de l’information ou d’organiser des soirées où étaient développés des thèmes peu ou mal traités dans les médias. Un moment ou un autre il fallait créer notre propre organe de presse.
Le voilà : L’Alterpresse68. Nous répondons à une forte demande de citoyens et d’associations qui ne se retrouvent plus dans la presse de notre pays et de notre région. Des citoyens qui ne veulent pas assister, passifs, à des tentatives désespérées des journalistes qui voudraient faire leur travail autrement mais sont vite remis en place par les maîtres des médias.

Les maîtres financiers, évidemment. Car tel est aujourd’hui la « grande » presse : hormis de très rares exceptions, tous les journaux sont aux mains des puissances d’argent. La presse dirigée par des journalistes, c’est du passé… Si on investit dans la presse, ce n’est pas exclusivement pour se faire de l’argent : c’est pour contrôler l’information, la dominer, l’orienter… Car le doute, avant le rejet, sur la pertinence des politiques économiques et sociales actuelles, qui saisit les citoyens, doit être canalisé et réorienté. Aucune autre alternative ne doit émergée.
Nous voulons, avec nos modestes moyens, créer une presse impertinente et dérangeante. Nous voulons que le débat soit pluraliste et que tous ceux qui n’ont pas la voix au chapitre dans la presse puissent s’exprimer dans nos colonnes. Nous offrons cet « agora » numérique à tous ceux, citoyens, associations, partis et syndicats qui veulent une information honnête et variée.
La presse régionale est concentrée comme jamais elle ne l’a été. Tous les journaux de l’Est de la France appartiennent au Crédit Mutuel-CIC qui rêve, d’ici 2016, de créer LE journal unique pour tout ce territoire.
Notre journal paraît pour l’heure en édition numérique. Il ne veut appartenir qu’à ses lecteurs. Nous reprenons à notre compte ces mots écrits par Jean-Jaurès, en 1904, pour présenter le lancement du journal L’Humanité :

« C’est par des informations étendues et exactes que nous voudrions donner à toutes les intelligences libres le moyen de comprendre et de juger elles-mêmes les événements du monde. Mais tout cela ne serait rien et toute notre tentative serait vaine ou même dangereuse si l’entière indépendance du journal n’était point assurée et s’il pouvait être livré, par des difficultés financières, à des influences occultes… »

110 ans après, ces lignes n’ont pas pris une ride… Le combat pour une information libre et pluraliste reste d’une brûlante actualité.