Surprise en déambulant dans Gentilly, petite ville de la petite couronne parisienne: une voiture « officielle » porte sur son flan l’inscription « Grand Paris Grand Est ». Étonnement du « grand estien involontaire et contraint » que je suis! Alors, la création forcée et forcenée du Grand Est ne serait qu’une étape? La prochaine réforme constitutionnelle est-elle déjà en marche sans qu’on nous le dise? Et celle-ci devrait donc aller vers une « super méga-Région » regroupant l’Ile-de-France au Machin-Truc appelé Grand Est?

Ce qui plaiderait en faveur de cette hypothèse, c’est l’attitude du président du « Grand Est », M. Jean Rottner. En voulant à tout prix conserver un pied au conseil municipal de Mulhouse pour retrouver rapidement sa place de Maire, il semble bien accréditer l’idée que son poste actuel est une sorte de siège éjectable qui fermerait toute ses (hénaurmes) ambitions d’être ministre. De quoi? De n’importe quoi, du moins qu’il aura son maroquin! De qui? Peu importe, les convictions sont bien moins importantes que le poste!

On se prend à rêver qu’après Bockel et Rottner, considérant leur poste de maire comme le marche-pied pour un destin national, nous pourrions trouver lors des prochaines élections municipales, un ou une politique qui pense, enfin, avant tout à sa ville et ses citoyens…

Mais revenons en au nouveau « Grand Est »: vérification faite, il s’agit d’un Établissement public territorial (EPT) Grand Paris – Grand Est, une structure intercommunale créée le  dans le cadre de la mise en place de la métropole du Grand Paris et située en Seine Saint-Denis.

Le Territoire comprend quatorze communes :

Clichy-sous-Bois – Coubron – Gagny – Gournay-sur-Marne – Le Raincy – Les Pavillons-sous-Bois – Livry-Gargan – Montfermeil – Neuilly-Plaisance – Neuilly-sur-Marne – Noisy-le-Grand – Rosny-sous-Bois – Vaujours – Villemomble.

On voit donc que le terme « Grand Est » peut s’accommoder à toutes les sauces… et sa position géographique semble bien incertaine. En fait, on est toujours le Grand Est de quelque part… Ce qui prouve bien qu’on est alors nulle part…