Il était arrivé la veille de Köln/Cologne en camping-car pour la manifestation à Strasbourg où le Parlement européen se prononçait ce 15 février sur ce qu’on nomme parfois le Tafta 2.
Dans le tram venant de l’Elsau, son badge « Ceta nein » indiquait clairement la raison de sa présence.
Sur la place Kleber, il part à la recherche d’une cinquantaine d’autres militants venus du Bade-Würtemberg et me dit qu’on se reverra plus tard, sans doute. Je lui réponds que ce serait un bon signe si ce n’était pas le cas.
Le cortège se met en route pour une bonne heure de marche jusqu’au Parlement, haut en couleurs et étonnamment jeune. A côté d’une fourgonnette-sono dont la carrosserie bien bosselée témoigne d’un passé mouvementé, un jeune homme lance à tue-tête des slogans et des chansons aux paroles modifiées pour la circonstance, qui s’en prennent au bœuf aux hormones et aux emplois menacés.
Les aigus sont parfois mal timbrés et un peu faux, mais le cœur y est. Je mets du temps à comprendre qu...

 

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