Comme la photo du petit enfant syrien mort échoué sur une plage, celles des deux cadres d'Air France à la chemise déchirée par quelques salariés venus exprimer leur désarroi au comité central d'entreprise d'Air France après l'annonce de milliers de licenciements, jouent le rôle de révélateur, au sens propre du terme.
Mais de quoi exactement ?
D'abord du cynisme manipulateur d'un gouvernement trop content d'exploiter l'incident pour montrer ses muscles, confirmer ses tendances autoritaires, illustrer sa  vision ultra libérale d'une société où deux chemises déchirées seraient  symboliques d'une violence sociale intolérable mais où des milliers de licenciements décidés par une direction qui n'a jamais brillé par son sens du dialogue sont des actes de saine gestion... dans une entreprise d'intérêt national.
La mise en garde à vue de cinq salariés pour le cas présent était évidemment abusive (non risque de fuite et de non comparution, non risque de destruction de preuves, non risque d'...

 

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